samedi 30 novembre 2013

HE magique tirée d'une plante magique : le laurier noble


Famille botanique des lauracées
Dénomination latine : Laurus nobilis
Huile essentielle obtenue par distillation des feuilles
De couleur transparente
D’odeur fraîche, vive, pénétrante, plus ou moins épicée selon les origines


Présentation

Le laurier impressionne et est paré de toutes les vertus dans l’Antiquité gréco-romaine (il est sous la protection des dieux de l’Olympe). On l’associe au soleil, au feu, au courage, à la noblesse. La pythie de Delphes utilisait les feuilles de laurier qui favorisait le don de prophétie, la capacité de guérir, la clairvoyance. Hildegarde de Bingen décrit le laurier comme une panacée.

Au Moyen-Âge, le laurier est censé protéger du mauvais œil, des emprises du diable et de la foudre.

Son huile essentielle est infiniment complexe : elle contient des oxydes (40 % de cinéole environ), des monoterpènes, des monoterpénols (une synergie intéressante de linalol, alpha-terpinéol, terpinène4-ol...), des esters, un peu d’éthers, des traces de phénols. Et bien d’autres constituants à l’état de traces : plus de 200 repérables !



Propriétés

Par sa composition complexe, l’huile essentielle de laurier noble est polyvalente et apte à modifier durablement le terrain.

Elle combat les infections – bactériennes, virales, mycosiques – tout en étant très bien tolérée par la peau et les muqueuses. On y a recours dès lors pour combattre l’acné, les furoncles, les aphtes. Elle convient aux soins des dents et des gencives.

On retiendra son action contre tous les phénomènes de dégénérescence, de putrescence. En association avec l’huile essentielle de genévrier, c’est un antifermentaire et assainissant intestinal.

Ses propriétés régénérantes permettent de l’utiliser en aromathérapie cosmétique, comme revitalisant cutané.

Par ses propriétés anti-infectieuses et mucolytiques, on peut l’incorporer dans un mélange à visée respiratoire.

Expectorante et antispasmodique, elle peut convenir aux asthmatiques, seule ou en mélange.

On la recommande pour les candidoses difficiles à extirper.



Mode d’emploi

Pour traiter un problème de gencives ou un aphte, il est courant de l’associer au tea tree. Utilisez ces deux HE à parts égales, pures ou diluées dans un peu d’huile de millepertuis.

Par les interfaces cutanée (friction) et respiratoire (diffusion), elle est suffisamment complexe pour être utilisée seule et traiter toute affection touchant l’appareil respiratoire.

En cas d’asthme, il suffit déjà d’en respirer quelques gouttes déposées sur un mouchoir. Son action neurotonique est un atout supplémentaire.

Pour les candidoses, on l’associera aux HE de géranium rosat, de tea tree et de thym doux à linalol, per os ou dans un ovule vaginal. On pensera également à renforcer le terrain à l’aide d’un hydrolat de thym (à thujanol de préférence).

Comme tonique cutané : 3 % dans une huile végétale adaptée au type de peau ou à une crème végétale neutre.



Plan psycho-émotionnel

L’huile essentielle de laurier noble est une note de feuille par excellence. Vocation générale de cette note : se relier à son environnement, le comprendre, s’y inscrire et le marquer par ses projets et ses actions. La feuille de laurier amplifie le portrait par son caractère persévérant et indomptable. Quel meilleur allié au service de la personnalité hésitante, pusillanime, racrapotée sur elle-même. L’HE de laurier restaure la force vitale nécessaire à la poursuite d’une idée… elle permet aussi et surtout de s’y tenir sans faiblir. Son projet dépasse largement que ce que nous proposent ces neurotoniques de base que sont la ravintsara ou la marjolaine des jardins.

Le laurier convient aux créateurs, aux artistes, à tous ceux qui dépendent de l’intuition et de l’inspiration.

En onction discrète, tel un parfum, en diffusion légère, dans la dose de gel douche du matin ou dans le bain du soir.

N’hésitez plus à explorer le grand monde : ceints de la couronne de lauriers, vous voilà sous la protection des Dieux.

Bioflore vous propose "Magic Laurel" sous forme d'huile essentielle bio, d'hydrolat bio et d'applicateur à bille, bio également.

mercredi 6 novembre 2013

L'HE de ravintsara : un doigté incomparable

Famille botanique des lauracées

Dénomination latine : Cinnamomum camphora cineoliferum
Huile essentielle obtenue par distillation des feuilles de l’arbre

Présentation

Transplanté à Madagascar, ce camphrier a développé une spécificité biochimique bien différente de celle du camphrier d’Asie, et nous donne une huile essentielle majeure en aromathérapie.

Elle contient un peu plus de 50 % de 1,8 cinéole, des monoterpènes, des monoterpénols (près de 10 % d’alpha-terpinéol), des sesquiterpènes.

Bien tolérée et très efficace, la ravintsara est très demandée et la production, surtout en bio, a du mal à suivre. En 2009, la grippe-qui-allait-anéantir-l’humanité a poussé la demande à des hauteurs insoupçonnées. La confirmation des succès de l’aromathérapie mais aussi, hélas, une focalisation un peu fétichiste sur une HE qui n’en demandait pas tant…

Propriétés

La ravintsara stimule l’immunité affaiblie et est puissamment antivirale. A utiliser en cas de grippes, bronchites virales, zona, herpès, mononucléose infectieuse… Pour les problèmes respiratoires, on pourra l’utiliser en diffusion atmosphérique, mais surtout en friction, du fait de son excellente tolérance cutanée. En prévention, on n’hésitera pas à la frictionner sur le thorax. Pour les maladies des bébés : frictionner 2 à 3 gouttes sur les voûtes plantaires.

La ravintsara possède également des propriétés neurotoniques: elles aide dans les cas d’insomnie, de dépression, d’angoisse. Pour ces applications également, on préfèrera l’interface cutanée.

La ravintsara a été testée avec succès pour rendre les patients plus résistants aux infections nosocomiales. Technique utilisée : la nébulisation “venturi”, soit 15 minutes de diffusion toutes les deux heures par chambre de deux lits. La ravintsara est choisie pour sa grande tolérance, son odeur agréable, une biochimie spécifique qui la rend peu susceptible de modifier l’écologie bactérienne de l’hôpital. La concentration d’HE dans l’air est relativement faible et empêche toute action antibactérienne directe sur les tissus des patients. Résultats : nette diminution des journées d’hospitalisation, régression des infections, forte baisse des pneumopathologies nosocomiales.

Plan psycho-émotionnel

L’huile essentielle de ravintsara dégage un arôme, chaud, pénétrant, où perce une agréable nuance florale. Cette HE fortifie le plan physique et tonifie le système nerveux. Son action sur le plan mental est mesurée : elle stimule – sans aucune brutalité – celles et ceux qui macèrent dans des états léthargiques qui semblent les priver de toute volonté. La similitude avec son action médicinale est évidente : peu interventionniste, la ravintsara se contente de nous révéler notre propre capacité de rebondir. Sans avoir l’air d’y toucher : c’est tout à fait elle… Usages privilégiés : diffusion atmosphérique, friction, massage ou bain aromatique.