samedi 30 novembre 2013

HE magique tirée d'une plante magique : le laurier noble


Famille botanique des lauracées
Dénomination latine : Laurus nobilis
Huile essentielle obtenue par distillation des feuilles
De couleur transparente
D’odeur fraîche, vive, pénétrante, plus ou moins épicée selon les origines


Présentation

Le laurier impressionne et est paré de toutes les vertus dans l’Antiquité gréco-romaine (il est sous la protection des dieux de l’Olympe). On l’associe au soleil, au feu, au courage, à la noblesse. La pythie de Delphes utilisait les feuilles de laurier qui favorisait le don de prophétie, la capacité de guérir, la clairvoyance. Hildegarde de Bingen décrit le laurier comme une panacée.

Au Moyen-Âge, le laurier est censé protéger du mauvais œil, des emprises du diable et de la foudre.

Son huile essentielle est infiniment complexe : elle contient des oxydes (40 % de cinéole environ), des monoterpènes, des monoterpénols (une synergie intéressante de linalol, alpha-terpinéol, terpinène4-ol...), des esters, un peu d’éthers, des traces de phénols. Et bien d’autres constituants à l’état de traces : plus de 200 repérables !



Propriétés

Par sa composition complexe, l’huile essentielle de laurier noble est polyvalente et apte à modifier durablement le terrain.

Elle combat les infections – bactériennes, virales, mycosiques – tout en étant très bien tolérée par la peau et les muqueuses. On y a recours dès lors pour combattre l’acné, les furoncles, les aphtes. Elle convient aux soins des dents et des gencives.

On retiendra son action contre tous les phénomènes de dégénérescence, de putrescence. En association avec l’huile essentielle de genévrier, c’est un antifermentaire et assainissant intestinal.

Ses propriétés régénérantes permettent de l’utiliser en aromathérapie cosmétique, comme revitalisant cutané.

Par ses propriétés anti-infectieuses et mucolytiques, on peut l’incorporer dans un mélange à visée respiratoire.

Expectorante et antispasmodique, elle peut convenir aux asthmatiques, seule ou en mélange.

On la recommande pour les candidoses difficiles à extirper.



Mode d’emploi

Pour traiter un problème de gencives ou un aphte, il est courant de l’associer au tea tree. Utilisez ces deux HE à parts égales, pures ou diluées dans un peu d’huile de millepertuis.

Par les interfaces cutanée (friction) et respiratoire (diffusion), elle est suffisamment complexe pour être utilisée seule et traiter toute affection touchant l’appareil respiratoire.

En cas d’asthme, il suffit déjà d’en respirer quelques gouttes déposées sur un mouchoir. Son action neurotonique est un atout supplémentaire.

Pour les candidoses, on l’associera aux HE de géranium rosat, de tea tree et de thym doux à linalol, per os ou dans un ovule vaginal. On pensera également à renforcer le terrain à l’aide d’un hydrolat de thym (à thujanol de préférence).

Comme tonique cutané : 3 % dans une huile végétale adaptée au type de peau ou à une crème végétale neutre.



Plan psycho-émotionnel

L’huile essentielle de laurier noble est une note de feuille par excellence. Vocation générale de cette note : se relier à son environnement, le comprendre, s’y inscrire et le marquer par ses projets et ses actions. La feuille de laurier amplifie le portrait par son caractère persévérant et indomptable. Quel meilleur allié au service de la personnalité hésitante, pusillanime, racrapotée sur elle-même. L’HE de laurier restaure la force vitale nécessaire à la poursuite d’une idée… elle permet aussi et surtout de s’y tenir sans faiblir. Son projet dépasse largement que ce que nous proposent ces neurotoniques de base que sont la ravintsara ou la marjolaine des jardins.

Le laurier convient aux créateurs, aux artistes, à tous ceux qui dépendent de l’intuition et de l’inspiration.

En onction discrète, tel un parfum, en diffusion légère, dans la dose de gel douche du matin ou dans le bain du soir.

N’hésitez plus à explorer le grand monde : ceints de la couronne de lauriers, vous voilà sous la protection des Dieux.

Bioflore vous propose "Magic Laurel" sous forme d'huile essentielle bio, d'hydrolat bio et d'applicateur à bille, bio également.

mercredi 6 novembre 2013

L'HE de ravintsara : un doigté incomparable

Famille botanique des lauracées

Dénomination latine : Cinnamomum camphora cineoliferum
Huile essentielle obtenue par distillation des feuilles de l’arbre

Présentation

Transplanté à Madagascar, ce camphrier a développé une spécificité biochimique bien différente de celle du camphrier d’Asie, et nous donne une huile essentielle majeure en aromathérapie.

Elle contient un peu plus de 50 % de 1,8 cinéole, des monoterpènes, des monoterpénols (près de 10 % d’alpha-terpinéol), des sesquiterpènes.

Bien tolérée et très efficace, la ravintsara est très demandée et la production, surtout en bio, a du mal à suivre. En 2009, la grippe-qui-allait-anéantir-l’humanité a poussé la demande à des hauteurs insoupçonnées. La confirmation des succès de l’aromathérapie mais aussi, hélas, une focalisation un peu fétichiste sur une HE qui n’en demandait pas tant…

Propriétés

La ravintsara stimule l’immunité affaiblie et est puissamment antivirale. A utiliser en cas de grippes, bronchites virales, zona, herpès, mononucléose infectieuse… Pour les problèmes respiratoires, on pourra l’utiliser en diffusion atmosphérique, mais surtout en friction, du fait de son excellente tolérance cutanée. En prévention, on n’hésitera pas à la frictionner sur le thorax. Pour les maladies des bébés : frictionner 2 à 3 gouttes sur les voûtes plantaires.

La ravintsara possède également des propriétés neurotoniques: elles aide dans les cas d’insomnie, de dépression, d’angoisse. Pour ces applications également, on préfèrera l’interface cutanée.

La ravintsara a été testée avec succès pour rendre les patients plus résistants aux infections nosocomiales. Technique utilisée : la nébulisation “venturi”, soit 15 minutes de diffusion toutes les deux heures par chambre de deux lits. La ravintsara est choisie pour sa grande tolérance, son odeur agréable, une biochimie spécifique qui la rend peu susceptible de modifier l’écologie bactérienne de l’hôpital. La concentration d’HE dans l’air est relativement faible et empêche toute action antibactérienne directe sur les tissus des patients. Résultats : nette diminution des journées d’hospitalisation, régression des infections, forte baisse des pneumopathologies nosocomiales.

Plan psycho-émotionnel

L’huile essentielle de ravintsara dégage un arôme, chaud, pénétrant, où perce une agréable nuance florale. Cette HE fortifie le plan physique et tonifie le système nerveux. Son action sur le plan mental est mesurée : elle stimule – sans aucune brutalité – celles et ceux qui macèrent dans des états léthargiques qui semblent les priver de toute volonté. La similitude avec son action médicinale est évidente : peu interventionniste, la ravintsara se contente de nous révéler notre propre capacité de rebondir. Sans avoir l’air d’y toucher : c’est tout à fait elle… Usages privilégiés : diffusion atmosphérique, friction, massage ou bain aromatique.

mardi 20 août 2013

Choisir un "excipient" : quelques repères

Quels que soit les modes d’utilisation qu’elles impliquent, les huiles essentielles sont rarement utilisées pures. Nous présentons ici quelques solutions offertes dans le cas de deux interfaces très répandues : la voie transcutanée et la voie orale.

Voie transcutanée

Rares sont les HE qui peuvent revendiquer une absence totale de dermocausticité : la ravintsara est généralement très bien tolérée par la peau à l’état pur, de même que les HE qualifiées de « baumes », riches en sesquiterpènes, tels le copahier ou la myrrhe.

Dans le cas d’une friction impliquant une action systémique, on associera les HE à un peu d’huile végétale fine, comme la noisette ou le pépin de raisin, adoucissant le contact avec la peau mais ne freinant pas le passage transcutané. Les huiles végétales ne représenteront que 1/3 de la composition.

Dans les applications ciblées sur un organe, y compris la peau elle-même, ou une fonction, les rapports s’inversent et la part aromatique devient minoritaire. Pour soulager une articulation douloureuse, la part d’HE montera jusqu’à 30, voire 50 %. La base végétale ne sera pas nécessairement « neutre » mais complétera l’action des HE. Dans le même contexte d’articulation douloureuse, une base d’huile d’arnica (en réalité, un macérât huileux) sera une excellente base.

Pour traiter un problème cutané, une concentration assez forte d’HE sera parfois nécessaire, par exemple dans les cas de parasitoses (gale) ou d’infections cutanées (érysipèle). Dans ce dernier cas, des HE phénolées comme l’ajowan seront associées à de l’huile de millepertuis, capable de protéger la peau contre leur forte dermocausticité.

Autre exemple : le choix d’un excipient dans le cadre d’une synergie d’HE pour traiter la cellulite ou peau d’orange. Dans ce cas particulier, l’HV de rose musquée constituera un maître-choix destiné à revenir le relâchement de la peau aux endroits traités.

Lorsqu’il s’agit de créer une huile de massage, au-delà de l’effet annoncé, on doit songer à une imprégnation aromatique prolongée qui peut devenir gênante ; dans ce cas, il est rare, voire déconseillé, de dépasser une concentration de 5 % d’HE.

En aromathérapie cosmétique pure, la concentration est systématiquement faible et varie de 1 à 3% .

Voie orale

Certaines essences ou HE peuvent s’ingérer pures. Que l’on pense aux 2 gouttes d’essence de citron léchées sans autre forme de procès ou à 1 à 2 gouttes d’HE de menthe poivrée. Toutefois, l’impression ressentie est généralement forte et la dilution reste un passage obligé.

Ici aussi, l’huile végétale demeure un associé idéal : une cuillerée à café d’huile d’olive ou de germe de blé diluera parfaitement vos 2 gouttes d’HE de basilic, d’estragon, d’origan ou de sarriette.

Les HE des plantes carminatives, comme le fenouil, l’anis, la badiane, la coriandre ou le carvi seront prises facilement avec du miel ou du sirop.

Lorsque la « turista » est installée, l’HE de cannelle (écorce) s’avère très efficace. Certaines recettes suggèrent de prendre de 3 à 5 gouttes, plusieurs fois par jour ! Une dose aussi costaude est alors diluée dans un pansement gastrique, lui-même suivi de la prise d’un ou deux verres d’eau.

Les comprimés neutres sont un support possible pour les faibles doses d’HE. Relevons aussi les gélules simples et les gélules gastrorésistantes. Ces dernières formes ont l’avantage de permettre des dosages personnalisés, à la différence des capsules molles standardisées et proposées dans la plupart des circuits commerciaux.

André Bitsas

jeudi 30 mai 2013

Concentration, lucidité mentale, capacité de centrage : les HE offrent des solutions puissantes et nuancées


Stimuler la concentration, la mémoire, les facultés d’idéation des enfants comme des adultes : l’aromathérapie est d’une efficacité exemplaire dans ce domaine, les solutions qu’elle propose étant nuancées selon les situations vécues. Certaines de ces solutions doivent être appliquées dès le plus jeune âge, au moment critique où les enfants doivent apprendre l’application au travail intellectuel. Désembourbez-vous de tout préjugé et essayez ! Plutôt que d’administrer à nos enfants des médicaments dérivés d’amphétamines que notre société devenue folle rembourse alors que les risques à long terme promettent d’être dévastateurs.

Commencer la journée

Dès le matin, par exemple en sortant de la douche, appliquez en friction dans le creux des reins un mélange de 4 gouttes d’HE de pin sylvestre (Pinus sylvestris) et de 4 gouttes d’HE d’épinette noire (Picea mariana). Ces HE procurent une énergie de fond qui vous sera utile tout au long de la journée. Pour être présent à soi-même. Une solution plus simple consiste à appliquer 8 gouttes du mélange Arômes de Vitalité.

Le basilic exotique pour la fraîcheur mentale

L’HE de basilic exotique, Ocimum basilicum, restaure la vitalité nerveuse en cas de burn-out. Mais il n’est pas nécessaire d’atteindre cette extrémité pour profiter de son effet revigorant du système nerveux, gage de disponibilité mentale mais aussi d’une capacité de détachement bienvenue en période de stress. Prenez-la le matin par voir orale : 2 gouttes pour une adulte, 1 goutte pour un enfant. Un excipent neutre peut convenir mais soyez créatif : diluez cette dose dans un jus de légumes, par exemple. Agitez bien avant de déguster ou passez par un émulsifiant (Solubol, labrafil) qui maintiendra la dispersion dans le liquide.

Le romarin, bien sûr

L’HE de romarin officinal est par excellence reliée au domaine mental. Pour renforcer l’acuité intellectuelle, pensez à en utiliser le chémotype à cinéole (Rosmarinus officinalis cineoliferum). Outre son rôle de stimulant des performances cognitives, savez-vous que des études indiquent que ce romarin est susceptible de jouer un rôle protecteur contre la maladie d’Alzheimer ? Un autre article de ce blog y est consacré. Utilisez-le en diffusion atmosphérique ou en applications discrètes mais régulières sur les poignets et sur le plexus solaire.

Le chémotype à verbénone (Rosmarinus officinalis verbenoniferum) peut vous être utile sous forme d’hydrolat : dans un verre d’eau, versez une cuillerée à café d’hydrolat et buvez. Plusieurs fois par jour si nécessaire, mais évitez d’en prendre en fin de journée si votre sommeil est léger.

La nécessité de recharger les accus

Le soir, appliquez sur le plexus solaire 8 gouttes du mélange Arômes de Sérénité. De quoi mettre votre cerveau au repos et faire en sorte que s'installe une phase nécessaire de récupération nerveuse.

Citron et élémi

En diffusion, l’essence de citron bio (Citrus limonum, extraite du zeste) a maintes fois été testée. Des études réalisées au Japon indiquent qu’elle renforce l’application au travail. L’identité fruitée fait que chaque instant est vécu avec une intensité particulière, sans souci du passé ou du futur. Par la présence de pinènes dans sa biochimie (comme le pin sylvestre !), le citron se démarque des autres essences de fruits et inspire plutôt la vigueur que l’endormissement.

La surprise du chef, c’est l’HE d’élémi (Canarium luzonicum). Extraite d’une oléorésine, comme l’oliban, ses effets vont au-delà de l’interprétation biochimique. Elle « unifie », apportant un sentiment de paix intérieure et de totale lucidité. En diffusion légère ou application discrète sur les poignets ; on frotte les poignets l’un contre l’autre et on respire profondément l’arôme ainsi exprimé.

La menthe poivrée

Vous avez potassé le cours mais avez l’impression d’avoir tout oublié. Quelques minutes avant l’examen, léchez 1 goutte de menthe poivrée et gardez-la le plus longtemps possible au contact des muqueuses buccales avant de l’avaler. Vous voilà affuté(e) comme jamais. On parle ici d’un effet « céphalique ». Attention, pas pour les enfants ni les femmes enceintes et allaitantes !

mercredi 6 mars 2013

HE et HA de drainage et antitoxiques


Le drainage de l’organisme s’effectue traditionnellement au changement de saison. Cette épuration des émonctoires (organes en charge de l’élimination) peut également préluder à un changement de diète alimentaire, éliminer une surcharge médicamenteuse ou des toxines d’origine alimentaire ou environnementale.

Très polyvalente et parfaitement tolérée, l’essence de citron bio est un excellent stimulant hépato-pancréatique, parmi tant d’autres propriétés. La prise orale est facile et peut même s’envisager sans excipient, tant la saveur fruitée de l’essence de citron est en harmonie avec l’arôme. À défaut, on la prendra dans un peu d’eau sans oublier l’émulsifiant de rigueur du type « solubol ». Pensez également aux excipients de type alimentaire comme le yaourt neutre.

Quitte à se lancer dans un cure de drainage complète, on associera l’essence de citron bio aux huiles essentielles de genévrier bio (organe producteur : la baie pure de préférence, sinon baie et jeunes rameaux) et de géranium rosat bio (cultivar Egypte ou Bourbon).

L’HE de genévrier bio est un excellent diurétique et stimulant rénal. Il purifie le sang en favorisant l’élimination de l’acide urique et des toxines. Prudence : la prise orale d’HE de genévrier bio devra être évitée en cas d’insuffisance rénale.

L’HE de géranium rosat interviendra dans ce « mélange à trois » comme draineur pancréatique plus spécifique. C’est surtout en association avec les deux premières HE citées que cette propriété s’exprimera au mieux.

Dans le domaine du drainage et de l’épuration, on pourra préférer la douceur des hydrolats aromatiques. Rappelons que l’hydrolat est l’eau (de source ou de rivière) ayant servi à distiller les plantes et s’étant chargée de principes aromatiques en part ténue ou plus substantielle si ces principes sont partiellement hydrosolubles. La gamme des hydrolats disponibles n’est pas le décalque exact de celle des HE. Ici, interviennent davantage des facteurs comme la proximité des sites de production et la durée de conservation sans additifs.

Voici une formule qui servira le même but : à parts égales, hydrolats bio de sauge officinale, de genévrier et de carotte sauvage. Si vous avez l’occasion d’en trouver, l’hydrolat bio de géranium rosat complètera la formule.

Une place toute particulière doit être réservée au romarin officinal à chémotype de verbénone. Il est difficile d’enfermer ce romarin sauvage de Corse dans un créneau limité, tant ses applications sont nombreuses. On le définit comme un « principe d’équilibre ». Remarquons ici que l’huile essentielle aussi bien que l’hydrolat pourront s’utiliser avec succès. L’hydrolat de romarin à verbénone est par nature assez concentré, ce qui se révèle déjà par un arôme bien marqué.

La propriété de base du romarin à verbénone est d’être un remarquable draineur du foie et de la vésicule biliaire. Toute surcharge du foie, médicamenteuse ou alimentaire, bénéficiera de son apport. C’est également un grand régulateur émotionnel et endocrinien qui agira en cas de faiblesse nerveuse à l’origine de comportements marqués par la dépendance et l’excès.

En termes de puissance antitoxique, véritable contrepoison, signalons enfin l’HE de livèche (distillée à partir de la racine ou de la plante entière). Non seulement capable de drainer l’ensemble des émonctoires mais aussi de fixer et d’éliminer les métaux lourds qui perturbent le métabolisme. Les répercussions de son action se marquent notamment sur la peau : on la testera pour faire reculer le psoriasis. HE de régénérescence, on gagnera à l’associer à deux autres HE extraites d’apiacées qui lui ressemblent beaucoup : le céleri et la carotte cultivée.

Modes d’utilisation :

Drainage léger par les HE : essence de citron bio, HE de baie de genévrier bio et HE de géranium rosat bio à parts égales. Prise orale de 2 gouttes de ce mélange, 3 fois par jour. À utiliser pur ou en se servant d’un émulsifiant de type « solubol » qui permettra de mélanger les 2 gouttes à un verre de liquide (eau, jus de légumes). En cure de 2 semaines.

Drainage léger par les HA : hydrolats de sauge officinale bio, de genévrier bio et de carotte sauvage bio, à parts égales. 2 cuillerées à soupe de ce mélange dans un litre d’eau à boire tout au long de la journée. En cure de 2 semaines et plus si souhaité.

Drainage et régulation de l’organisme : HE ou HA de romarin officinal à verbénone. Dans un cas comme dans l’autre, même procédé que celui décrit ci-dessus.

Drainage et forte action antitoxique : HE de livèche bio (racine ou plante totale), céleri et carotte cultivée à parts égales. À utiliser comme au premier point.

(ce texte a également été publié dans le magazine BioInfo de mars 2013)

mardi 5 mars 2013

Infections hivernales : les atouts de l'aromathérapie et comment les utiliser à bon escient

La grippe de 2013 a été particulièrement rude. Par la maîtrise de l'aromathérapie, il est possible de l'éviter. Et si on est touché à son tour, de réduire ses conséquences négatives à presque rien.
Plutôt que de longs discours, voici un rappel de quelques dispositions simples. Il ne nous semble pas trop tard de rappeler ces dispositions, cette fameuse grippe ayant tendance à vouloir jouer les prolongations.


Prévention

Friction Immunity :

- 7 gouttes en friction sur le thorax ou sur le dos, diluées dans un peu d’huile végétale (le volume d’une noisette) – 1 fois par jour ;

- enfants à partir de 5 ans : 2 à 3 gouttes d’Immunity sur le dos, diluées dans un peu d’huile végétale.


Enfants de 2 à 5 ans :

- 2 gouttes d’HE de ravintsara + 2 gouttes d'HE de thym doux à linalol frictionnées sur les plantes de pieds et le dos, en alternance.



Diffuseur :

- pour petits et grands, utiliser le mélange Le Souffle des Arbres, sans restriction ;

- bébés et enfants de moins de 2 ans : l’HE de ravintsara peut leur suffire et diffusez-la en douceur (diffuseur à ultrasons ou Aromastream)



Hydrolats :

- 2 cuillerées à soupe d’hydrolat de thym à thujanol dans un litre d’eau ;

- pour les petits buveurs d’eau et les enfants à partir de 5 ans : 1 cuillerée à café de ce même hydrolat dans un verre d’eau pure, de temps en temps.



Traitement



Friction Immunity :

- comme ci-dessus mais appliquez jusqu’à 3 fois par jour ;

- idem pour les enfants de 2 à 5 ans avec le mélange ravintsara + thym doux à linalol.



Diffuseur :

Le Souffle des Arbres, comme ci-dessus.



Hydrolats :

- 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de thym à thujanol + 1 cuillerée à soupe d’hydrolat de thym à thymol dans un litre d’eau à boire tout au long de la journée ;

- pour les petits buveurs d’eau et les enfants à partir de 5 ans : 1 cuillerée à café de chaque hydrolat dans un verre d’eau pure, de temps en temps.



Sphère ORL :

- surtout au bénéfice de la gorge, 2 gouttes d’HE de thym doux d’Espagne par voie orale. Faites voyager longtemps cette HE au contact des muqueuses buccales et avalez tout doucement ;

- personnes sensibles : faites-en autant mais en malaxant les 2 gouttes d’HE dans un peu de miel ;

- enfants à partir de 5 ans : réduire la dose à 1 goutte.



Si l’infection est avancée et votre gorge congestionnée et douloureuse, cette prise orale devient : 1 goutte d’HE de thym doux d’Espagne + 1 goutte d’HE de copahier (la première va aseptiser, la seconde va décongestionner).



Si vos narines et sinus sont très congestionnés, appliquez localement la synergie Sinoflore. On humecte à peine au-dessus des sourcils et on respire aussi souvent que nécessaire un mouchoir imprégné de quelques gouttes. Excellent produit, aussi, pour les inhalations.



Effet « antibiotique » général :

- 2 gouttes d’HE de sarriette des montagnes + 1 goutte d’HE de cannelle de Ceylan (l’origan compact peut remplacer la sarriette). Malaxez avec un peu de miel ou de sirop d’agave ; recouvrez d’eau tiède; mélangez ; buvez ! Le jus d’un demi-citron pourra compléter ce grog ;

- vous pouvez aussi éviter le miel ou le sirop en émulsionnant l’HE grâce au dispersant Solubol : mélangez les 3 gouttes d’HE avec 12 gouttes de Solubol ; couvrez d’eau tiède; buvez !



jeudi 3 janvier 2013

Une HE au crible : la ravintsara



Famille botanique des lauracées

Dénomination latine : Cinnamomum camphora cineoliferum

Huile essentielle obtenue par distillation des feuilles de l’arbre


Transplanté à Madagascar, ce camphrier a développé une spécificité biochimique bien différente de celle du camphrier d’Asie, et nous donne une huile essentielle majeure en aromathérapie. Elle contient un peu plus de 50 % de 1,8 cinéole, des monoterpènes, des monoterpénols (près de 10 % d’alpha-terpinéol), des sesquiterpènes. La meilleure qualité d'huile essentielle est obtenue par la distillation des feuilles d'arbres qui ont atteint leur taille adulte.
Au-delà de l'analyse chimique, ce camphrier de Madagascar se relie clairement à la famille botanique des lauracées, la même que Laurus nobilis, précisément. Plantes aromatiques d'un abord agréable mais porteuses de qualités aussi fortes que la régénérescence, la persévérance, la capacité d'accomplir un projet, une oeuvre, une vie et de persister jusqu'à leur accomplissement.
Le caractère est manifestement un caractère de feuille, avec quelques nuances de bois, la feuille étant l'organe producteur de l'essence. Ce caractère, développe en nous la capacité de nous tourner vers notre environnement, de voir les choses en perspective, de gagner en lucidité et en force tranquille.


Propriétés

La ravintsara stimule l’immunité affaiblie et est puissamment antivirale. A utiliser en cas de grippes, bronchites virales, zona, herpès, mononucléose infectieuse… Pour les problèmes respiratoires, on pourra l’utiliser en diffusion atmosphérique, mais surtout en friction, du fait de son excellente tolérance cutanée. En prévention, on n’hésitera pas à la frictionner sur le thorax. Pour les maladies des bébés, c'est l'huile essentielle la plus indiquée du répertoire. Un système de diffusion doux (ultrasonique ou par évaporation à froid, type "Aromastream") leur conviendra idéalement. Pour les enfants à partir de 2 ans : mélanger 2 à 3 gouttes avec un peu d'huile végétale et appliquer, tantôt sur les voûtes plantaires, tantôt sur le dos.

La ravintsara a été testée avec succès pour rendre les patients plus résistants aux infections nosocomiales (spécifiques des hôpitaux). Technique utilisée : la nébulisation “venturi”, soit 15 minutes de diffusion toutes les deux heures par chambre de deux lits. La ravintsara est choisie pour sa grande tolérance, son odeur agréable, une biochimie spécifique qui la rend peu susceptible de modifier l’écologie bactérienne de l’hôpital. La concentration d’HE dans l’air est relativement faible et empêche toute action antibactérienne directe sur les tissus des patients. Résultats : nette diminution des journées d’hospitalisation, régression des infections, forte baisse des pneumopathologies nosocomiales.

Dans des synergies à visée immunostimulante plus complexes, comme Immunity de Bioflore, l'HE de ravintsara jouera bien entendu un rôle prépondérant.

La ravintsara possède également des propriétés neurotoniques: elles aide dans les cas d’insomnie, de dépression, d’angoisse. Conforme à son caractère de base, elle apporte de l'énergie vitale sans exciter. Pour ces applications également, on préfèrera l’interface cutané.


  Plan psycho-émotionnel

L’huile essentielle de ravintsara dégage un arôme, chaud, pénétrant, où perce une agréable nuance florale. Cette HE fortifie le plan physique et tonifie le système nerveux. Son action sur le plan mental est mesurée : elle stimule – sans aucune brutalité – celles et ceux qui macèrent dans des états léthargiques qui semblent les priver de toute volonté. La similitude avec son action médicinale est évidente : peu interventionniste, la ravintsara se contente de nous révéler notre propre capacité de rebondir. Sans avoir l’air d’y toucher : c’est tout à fait elle… Usages privilégiés : diffusion atmosphérique, friction, massage ou bain aromatique.