samedi 22 octobre 2011

Connaissez-vous le Thymus zygis ?

Par son efficacité rarement démentie, le thym à thujanol est très demandé. Malheureusement, ce chémotype est un hybride dont l'offre sur le marché reste faible. Sa culture est compliquée, le rendement à la culture est médiocre et la distillation proprement dite conforme à ce que nous donnent les thyms : pas grand-chose. Très - trop - référencé par la littérature et par un bouche-à-oreille qui ignore les contraintes de la nature, le thym à thujanol n'arrivera jamais à assumer un premier rôle. D'autres possibilités existent : la marjolaine à thujanol, un chémotype de marjolaine où le thujanol est abondamment représenté. La marjolaine elle-même - Origanum majorana - est avant tout un excellent neurotonique mais sa part de thujanol peut la rendre intéressante dans les infections respiratoires, de la gorge en particulier. Et finalement, n'oublions jamais le thym doux ! Il peut s'agir de Thymus vulgaris, chémotype linalol. Un peu trop chargé en linalol à notre goût. Nous avons porté notre choix sur Thymus zygis, chémotype linalol. Il s'agit d'une espèce voisine, originaire d'Espagne. Elle contient du linalol, bien sûr, mais aussi une synergie assez riche d'autres alcools anti-infectieux, dont le thujanol. Une pointe de thymol ajoute à son efficacité sans la rendre agressive. Voilà une belle solution de rechange, très disponible et toujours en "bio". Ce Thymus zygis est un "thym doux" qui mérite mieux qu'un second rôle !

mercredi 12 octobre 2011

L'aromathérapie, au-delà du soulagement immédiat

La série noire n'est pas prête de s'arrêter pour les firmes pharmaceutiques. Voilà qu'un pharmacologue belge s'en prend au médicament "Motilium", lui reprochant d'être à l'origine de milliers de morts par arrêt cardiaque. Ce pharmacologue attaque même la firme pour "fraude et activité criminelle". Pas moins. De son côté, la firme en question réagit mollement en déclarant par son porte-parole (quand vous êtes important et discret, il est bon d'avoir un porte-parole !) "qu'à ce jour, aucune preuve..." Je vous épargne la suite. La suite dans votre journal en papier ou virtuel.
Rappelons, pour notre part, qu'un médicament est censé produire un effet physiologique sur tout le monde et génère, par conséquent, des effets secondaires qui ne sont jamais qu'une autre manière de confirmation de sa réactivité. Finalement, un médicament est une structure trop simple en regard de la complexité humaine, incapable de s'adapter au vécu de chaque individu. Il réalise exactement ce que ces utilisateurs attendent de lui : gommer un symptôme désagréable à tout prix. Ne nions pas que pour beaucoup de gens, un médicament de ce type est irremplaçable. La question est de savoir si l'usage immodéré de quelque médicament que ce soit, presque par précaution, ne revient pas à nier notre humanité.
Tout symptôme morbide, même léger, devrait nous forcer à nous arrêter pour nous interroger sur le sens et le déroulement de notre existence. Et à privilégier les techniques naturelles en première instance. L'aromathérapie, en particulier, met en oeuvre cette chimie complexe qui s'adresse autant à nos fonctions qu'aux émotions qui les conditionnent largement. En matière de nausées, puisque c'est de ça qu'il s'agit ici, les HE de basilic, estragon, menthe poivrée et gingembre s'envisagent dans une perspective qui dépasse largement le soulagement immédiat.