lundi 29 août 2011

Premières clés d'aromathérapie sensorielle

Avant même de parler d'aromathérapie culinaire, on peut parler d'aromathérapie sensorielle. Selon moi, cette méthode est la plus indiquée pour transformer la prise interne d'une huile essentielle d'un moment pénible en un moment de plaisir. Et puisque le résultat thérapeutique demeure inchangé, pourquoi s'en priver ?
Pas besoin de devenir un chef toqué pour ça. Voici déjà quelques clés très simples :

l'huile végétale
elle vous servira à aromatiser vos salades ou à apporter la touche finale à votre préparation froide ou chaude. L'avantage est que le problème de surdose est inexistant. La proportion d'huile essentielle doit tenir compte d'une macération assez longue. Donc : n'en faites pas trop, puisque votre macérât vous servira plusieurs fois. Comptez un maximum de 10 gouttes pour 100 ml d'huile végétale, par exemple :
- du basilic, du romarin à verbénone, de l'estragon, du fenouil, du carvi... dans de l'huile d'olive
- du gingembre, du citron vert, de la citronnelle, de l'eucalyptus citronné... dans de l'huile de tournesol (dans ce cas, on est plus proche des notes d'Asie du sud-est)

un jus de légumes ou un jus de fruits
arrangez-vous pour que votre jus soit fait maison et qu'il soit, en tout cas, aussi peu filtré que possible, ce qui facilitera l'émulsion. Versez vos classiques deux gouttes d'HE dans un verre et agitez avant de boire, d'une traite ou à petites gorgées. Les possibilités sont nombreuses :
- du basilic, de l'estragon, du carvi, du fenouil, du gingembre... dans un jus de carottes ou de tomates
- de l'essence de citron, d'orange ou de pamplemousse dans un jus d'agrumes, simple ou composé

le yaourt nature
un simple pot de yaourt nature, ou de son équivalent végétal, est un excipient parfait pour n'importe quelle essence ou huile essentielle : deux gouttes dans un petit pot individuel et mélanger simplement. La dissolution sera parfaite et l'intensité gustative de votre HE sera réellement optimale ! C'est un procédé qui aide à faire passer les plus dures. En termes de compatibilité culinaire, essayez en priorité le citron, l'orange, la mandarine, la bergamote, le pamplemousse, le géranium rosat, le gingembre...

la tisane aromatique
procédé simple et bien connu, réservé à toutes les huiles essentielles. Versez 3 à 4 gouttes d'HE sur une cuillerée à café d'un miel plutôt liquide. Cette dose supérieure tient des compte des pertes sur les parois et par évaporation. Malaxez bien et couvrez du volume d'une tasse d'eau pas trop chaude. En hiver, on peut agrémenter cette tisane aromatique du jus d'un demi citron. Vous pouvez remplacer le miel par du sirop d'agave. Essayez en priorité : le citron, le géranium rosat, la cannelle, le sapin baumier, le romarin...

le berlingot de crème
on mélange 1 à 2 gouttes d'HE au volume d'un berlingot de crème fraîche ou de son équivalent végétal (avoine, riz, soja...). Bon truc pour naper un dessert ou pour épaissir une sauce en toute fin de préparation. Essayez par exemple le géranium rosat : la crème aromatisée à cette HE agrémentera parfaitement une macédoine de fruits exotiques.

dans le thé noir ou vert
procédé classique mais qui demande du doigté et un certain temps de macération. Dans un volume donné de thé vert ou noir - sec, bien sûr ! - conservé dans une boîte bien étanche, incorporez quelques gouttes d'HE. Remuez le thé pour que l'odeur commence à se répandre de manière homogène. On attend quelques jours avant de tester le résultat. Ce qui s'y prête le mieux : la bergamote (le the Earl Grey, évidemment !), le géranium rosat, le gingembre...

mercredi 24 août 2011

L'HE de coriandre contre Escherica coli et autres créatures infréquentables

L'huile essentielle tirée des graines de coriandre n'a pas fini de faire parler d'elle. Le très sérieux Journal of Medical Microbiology vient de publier les résultats d'une étude qui démontre qu'une douzaine de souches bactériennes, parmi lesquelles Escherichia coli, des salmonelles ou encore des souches résistantes de staphylocoque doré, sont affaiblies voire tuées par des solutions contenant au maximum 1,6 % d'HE de graines de coriandre. Seule la phraséologie utilisée dans ce genre d'étude, égale à elle-même, nous paraît contestable : "Nous avons découvert que...". Faut-il y voir une manifestation de plus de la vanité humaine ou une ignorance chronique des constats déjà anciens de l'aromathérapie ? Un  peu des deux, sans doute.
Et puisqu'on me reproche d'être exagérément modeste, à mon tour de verser dans l'autosatisfaction. Sur ce même blog, en octobre 2010, je présentais déjà la coriandre comme une HE largement méconnue par rapport à un potentiel énorme. Comme beaucoup d'apiacées, l'HE de coriandre est en affinité avec le système digestif. Dans ce contexte, sa spécificité est d'être anti-infectieuse. Et tout ça sans agressivité (aucun phénol n'est présent dans sa biochimie) et bien plus sûrement par la grâce d'un effet de synergie que par une explication biochimique bien carrée.
De plus, l'HE de coriandre est un véritable bonheur gustatif. Pensez à l'utiliser en aromathérapie culinaire. Par exemple, si vous avez réalisé une recette (disons, du riz) incorporant les feuilles de cette même plante, ajoutez, tout à la fin, une goute et une seule d'HE de graines de coriandre. Remuez bien avant de servir.

dimanche 14 août 2011

La résistance par l'autonomie

Malgré nos pôles d'intérêts personnels, nous ne pouvons ignorer que le monde qui nous entoure perd la boule plus que jamais.
Que faut-il en retenir qui nous intéresse directement ?
  • Que ceux que l'on nomme "élite de la société" font des bénéfices juteux, se flattent que leur firme ne paie pas un centime d'impôt, investissent leur argent non dans l'économie réelle mais dans un capitalisme financier qui gonfle et se dégonfle au gré des rumeurs.
Plus prêt de nos pôles d'intérêt, que faut-il constater ?
  • Que l'industrie pharmaceutique trouve très rentable de "soigner" les maladies de civilisation des Occidentaux que nous sommes.
  • Qu'elle se sert de plus en plus en plus de la publicité pour toucher directement le consommateur.
  • Que les médicaments que ces mêmes sociétés produisent génèrent des effets secondaires rarement anodins et fréquemment catastrophiques.
  • Que ces médicaments rendent donc malade. Mais qu'importe, nous dit-on : "le bénéfice du médicament est bien plus important que ses menus inconvénients".
  • Que les maladies induites par ces médicaments sont prises en charge par la société, c'est-à-dire "vous et moi". La firme qui a produit le médicament n'est pas pénalisée : le jackpot !
  • Que si les effets secondaires d'un médicament sont trop sérieux, on se contente de le retirer du marché.
  • Qu'une certaine industrie cosmétique, d'une manière assez comparable, nous vend la jeunesse éternelle à coup de nouvelles molécules et de découvertes révolutionnaires. Au risque de taper sur le clou, elle nous vend surtout du rêve hors de prix même si, convenons-en, l'être humain a besoin de rêver.

Moralité
Tout autour de nous, nous avons affaire à des firmes mues par la recherche des profits à tout prix. Faire des profits est normal dans une société capitaliste sauf que cette recherche n'est plus sous-tendue par la moindre éthique. Que pouvons-nous faire ? Notre seul recours est de résister en devenant autonomes.
Récoltés dans nos jardins et tous les jardins du monde, les produits naturels que nous défendons n'ont pas besoin de marketing agressif. Chacun d'eux s'en passe car il porte une information complexe et fascinante. Ces produits nous aident à nous sentir beaux (belles) et bien, harmonieusement et durablement. Ces matières actives sont produites par les végétaux qui s'en servent pour garantir leur homéostasie, c'est-à-dire leur équilibre dans un environnement changeant. Et elles exercent exactement la même action sur l'être humain.
Plus que jamais, je vous encourage à les utiliser pour vous-mêmes, votre famille et plus loin encore, le milieu social dans lequel vous êtes inséré(e).
Dans ce monde de requins qui avancent désormais sans masques, notre seule réponse est de reconquérir notre autonomie, sur tous les plans.